On parle souvent de la solitude du dirigeant, ce sentiment de porter le poids du monde sur ses épaules. Mais celle de l’associé, en parlons-nous ?
Très, très peu !
Elle est pourtant bien plus fréquente qu’on ne le croit.
Alors, question directe : vous sentez-vous seul(e) dans votre partenariat ?
Si la réponse est oui, pas de doute : cette solitude n’est pas anodine. Elle révèle un dysfonctionnement profond dans votre gouvernance d’associés.
D’où vient cette solitude de l’associé ?
Le plus souvent, elle ne surgit pas du jour au lendemain.
Elle s’installe insidieusement, au fil de petites tensions jamais vraiment réglées.
Exemples concrets :
- Quand on n’est ni consulté ni écouté dans les décisions importantes.
- Quand, à l’inverse, on ne consulte plus les autres.
- Quand l’information circule mal ou arrive incomplète.
- Quand les critiques fusent et que la reconnaissance se fait rare.
- Quand on compense le travail de l’autre, sans retour.
- Quand on ne trouve plus sa place dans la collaboration collective.
Petit à petit, la connexion se délite… et l’isolement s’installe.
On s’isole, ou on se sent isolé, dans les deux cas, c’est le signe que la communication entre associés ne fonctionne plus.
Quels impacts sur l’équipe et l’entreprise ?
La solitude d’un associé signe le malaise du partenariat.
C’est une onde de choc qui se propage dans tout le collectif.
Ses effets, à moyen terme, sont redoutables :
- Climat de frustration et de tensions.
- Moins de communication, de réunions, de transparence.
- Dynamique d’équipe affaiblie.
- Créativité en berne.
- Décisions mal calibrées, parfois contre-productives.
- Baisse de moral, désengagement… ou surinvestissement épuisant.
- Perte de confiance, d’estime, isolement.
Bref, ce n’est pas la joie !
Ces signaux doivent alerter, car ils traduisent un dysfonctionnement profond de la gouvernance d’associés. Et non, cela ne disparaît pas « tout seul ».
7 étapes pour restaurer la collaboration entre associés
1-Reconnaître qu’il s’agit d’un problème collectif et non individuel.
Chacun est 100 % responsable de la situation. Si cette phrase vous dérange, demandez-vous : en quoi suis-je, moi aussi, responsable de ce qui se joue ?
2-Nommer la problématique ensemble, sans accusation, mais avec lucidité.
3-Identifier les impacts sur l’entreprise, de l’équipe et chacun.
4-Observer les bénéfices cachés à rester dans cette situation (eh oui, il y en a souvent !).
5-Nommer ses ressentis, ses peurs, ses attentes.
6-Explorer toutes les options, même les plus inattendues, pour retrouver l’équilibre relationnel.
7-S’engager sur un accord concret, même petit, pour enclencher un changement durable.
En résumé
La solitude d’un associé est un signal fort de dysfonctionnement du collectif, qu’il soit organisationnel, relationnel ou autre.
C’est un indicateur précieux pour faire progresser la collaboration.
Souvenez-vous : 100 % des associés sont responsables de la situation, celui qui se sent isolé comme les autres.
Le pire serait de se taire.
Le meilleur, c’est d’en faire un point de départ vers un partenariat plus lucide.
Alors, plutôt que d’attendre que le lien se fissure davantage, osez la conversation courageuse.
Parce qu’un partenariat, c’est une aventure à plusieurs, jamais une traversée solitaire.
Christine, 26.10.2025

