Mes 100 leçons retenues

Mes 100 leçons retenues 

Nos relations d'associés ? Tantôt exaltantes, tantôt enlisantes.

Au début, on voit ce qu’on veut construire ensemble… Mais nous sommes souvent myope sur des détails.

Moi, ça fait 25 ans que je teste. J’ai commencé myope, et ai dit « oui » à 4 aventures collectives, statuts signés.

– La première pour développer un laboratoire d’analyses médicales.

– La deuxième pour fusionner mon propre labo et initier du multi-sites.

– Puis deux autres pour contribuer à la croissance de grands groupes toujours dans ma spécialité d'origine en laboratoires d’analyses médicales.

Aujourd’hui, je suis devenue presbyte : je vois venir les dérives de loin et porte systématiquement des lunettes pour ne pas passer à côté des signaux faibles.

À chaque fois, j’apprends, pas toujours sur le coup.

Avec le temps, je constate que les mêmes questions reviennent, les mêmes problématiques émergent quand on s’associe (que l’on soit libéral, entrepreneur, co-fondateur …c’est dingue et rassurant aussi).

Depuis plusieurs semaines, je note constats ou apprentissages tirés de terrain. Le week end dernier j’ai bouclé mes 100 leçons d’associée que je vous partage.

100 petits bouts de réalité. Peut-être que vous vous y reconnaîtrez, ou que ça vous évitera quelques pièges parce que vous aussi, vous avancez à plusieurs, avec une bonne vue ou pas.

Mes 100 leçons d’associée :

✦ S’associer, un vrai choix de vie

S’associer, c’est croire qu’à plusieurs, on ira plus loin, et parfois c’est vrai.
On démarre souvent à l’intuition. 
Nous n’avons pas la même définition d’une association réussie.
Ce qui nous rassemble au début, c’est souvent l’élan. Ce qui nous fera tenir, ce sera le maintien de l’engagement mutuel si la boîte se développe !
On s’associe pour un projet commun, pas pour une personne.
On s’associe pour des valeurs… et on se dissocie pour des valeurs.
S’associer, ce n’est jamais pour la vie. Prévoir un point d’étape à 3 ou 5 ans me semble essentiel.
Changer d’associé, ce n’est pas repartir de zéro, c’est bâtir sur une autre conscience.
S’associer est une expérience exigeante. Elle confronte, révèle, transforme.
Ce qu’on vit dans une association transforme toutes nos autres relations.

✦ Communiquer ou l’art de se dire les choses

Clarifier, ce n’est pas casser l’ambiance, c’est sécuriser le projet.
Tout ce qu’on évite de dire crée un terrain instable. 
Le non-dit n’est jamais neutre.
Une bonne discussion peut éviter six mois de malentendus, encore faut-il oser la lancer !
Mieux vaut une discussion difficile que trois mois de tensions.
Les attentes implicites sont les pires pièges.
Quand on ne se sent plus écouté, on arrête de parler.
Les réunions de pilotage ne suffisent pas. Il faut des temps pour parler de la relation.
Se faire accompagner, ce n’est pas un aveu de faiblesse. C’est une preuve de lucidité.
Les secrets créent des clans et sabotent le système.

✦ Vision, valeurs & alignement

Repérer les valeurs dès le début est fondamental.
Une vision commune ne tombe pas du ciel, elle se construit dans l’écoute.
Revenir régulièrement à la raison pour laquelle on s’est associés pour ne pas se perdre.
La joie d’entreprendre ensemble est puissante, elle mérite d’être protégée.
Requestionner la vision en cours de route, c’est courageux.
On croit souvent qu’on fonctionne pareil… jusqu’au jour où ce n’est plus vrai.
La lucidité est plus utile que la loyauté aveugle.
Une association tient sur trois piliers : responsabilités, vision, sincérité.
Changer sa façon de collaborer, c’est possible, à condition de le vouloir ensemble.
Accroître sa capacité à collaborer, c’est choisir d’évoluer avec l’autre, pas contre lui.

✦ Gouvernance & responsabilités

Un associé peut cumuler plusieurs  rôles : opérationnel, mandataire et représentant.
Les rôles clairs évitent les glissements et les frustrations silencieuses.
Le pacte d’associés, ce n’est pas pour les autres.
On ne décide pas de la même manière sous stress.
Les décisions à plusieurs prennent plus de temps.
Travailler son égo, c’est le meilleur service à rendre à la relation.
Plus on se connaît, plus il faut cultiver la clarté.
Instituer des règles de fonctionnement c’est poser les bases.
Faire équipe, c’est une pratique, pas un statut.
On ne peut pas tout décider ensemble et c’est très bien ainsi.

✦ Argent, reconnaissance et répartition

L’équilibre perçu des efforts est aussi important que la répartition réelle et la rémunération.
Aborder les questions financières dès le début de la relation.
Ce qu’on ne dit pas sur l’argent finit par se faire sentir ailleurs.
La reconnaissance financière se demande, se construit et s’ajuste.
Le “je fais plus que l’autre” est un poison relationnel.
Le pouvoir n'est jamais aussi efficace que lorsqu'il repose sur un accord mutuel.
Recadrer, ce n’est pas sanctionner.
Tout ce qu’on n’a pas osé dire pèsera à la sortie.
Chaque départ ou arrivée d’associé rebat les cartes, rien ne se recale instantanément.
Les décisions les plus difficiles sont celles qui engagent la relation.

✦ Conflits & désaccords

Les premières tensions révèlent nos modes de fonctionnement.
Un conflit bien géré ne détruit pas, il transforme.
On peut se perdre en voulant préserver la paix.
Les émotions non dites deviennent des freins invisibles.
Derrière chaque tension, il y a une peur non exprimée.
Quand on pense que les choses vont se tasser, elles s’enkystent.
Les associations solides sont celles qui ont appris à parler de ce qui fâche.
Il faut parfois nommer ce qu’on n’a pas envie d’entendre.
On devient un bon associé quand on arrête de chercher à avoir raison.
Un audit collaboratif régulier, c’est un acte de prévention.

✦ L'humain dans tout ça !

Être associés ne veut pas dire être pareils.
Il n’y a pas d’association sans moments de solitude.
On devient associés pour co-construire, pas pour se supporter.
S’ouvrir aux autres est une force.
Les premiers salariés bousculent toujours les relations entre associés.
Reconnaître ses limites, c’est ouvrir un espace de coopération.
Reconnaître le rythme de l’autre, c’est aussi mieux comprendre le sien.
Les relations évoluent avec le temps et c’est très bien ainsi.
Il y a des moments où l’on porte l’autre, et d’autres où l’on accepte d’être porté.
Ce qu’on apprend sur soi en étant associé vaut toutes les formations.

✦ Climat de confiance

La confiance se tisse dans les détails.
Quand chacun trouve sa zone d’excellence, la collaboration devient joyeuse.
On gagne à mettre en place des temps de feedback.
Le plus grand cadeau d’un associé, c’est sa sincérité, même inconfortable.
Quand on confond confiance et fusion, on s’égare.
On ne grandit pas dans la peur d’être jugé.
Sans écoute réelle, aucune transformation n’est possible.
L’entourage de chaque associé influence fortement la relation du partenariat.
L’habitude de travailler ensemble crée des automatismes, pas forcément de la clarté.
L’écoute ouvre la porte au changement.
Quand ça roule, ne pas oublier de célébrer.

✦ Tournants, transitions & fin d’association

Savoir quand il est temps de partir, c’est une compétence.
La fin d’un partenariat n’est pas un échec. C’est une évolution.
La valorisation des parts s’anticipe car elle est LA grande source de conflits
La façon dont on se quitte laisse une empreinte.
Ne pas se laisser déborder par l’émotionnel pour gérer une rupture de partenariat.
On peut trouver des solutions si chacun accepte de bouger.
Une association peut s’arrêter sans drame, et même avec respect.

✦ À garder en tête

Un bon partenariat rend plus libre, pas plus prisonnier.
Ce n’est pas parce qu’on s’entend bien que les décisions prises sont les bonnes pour l’entreprise.
Chacun a ses angles morts.
On n’est pas obligé d’attendre la crise pour ajuster.
Les premiers mois dessinent une dynamique.
Les crises nous enseignent, si on prend le temps de les comprendre.
C’est dans la tempête qu’on voit si on est vraiment associés.
Les meilleurs moments, ce sont ceux où on s’est dépassés ensemble.
Une bonne association, c’est celle qui dialogue encore et toujours.
Revenir à l’intention initiale, encore et toujours.
Et … ne jamais perdre le goût de se dire merci.
S'entourer de professionnels pour passer un cap est signe de lucidité.
.....C’est à vous de me le dire par rapport à vos expériences !!

Christine, mai 2025

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